Première bière...
Vendredi 2 juillet 2010, par Reportages sur des brassins
//Le premier brassin est souvent celui qui détermine l’ampleur de la future passion du brasseur amateur, c’est pourquoi, il est souvent capital de réussir quelque chose de buvable !
Passionnée de cuisine, Francine a voulu tester la fabrication d’une bière à la maison. Après une période d’étude et d’achat de matériel, elle s’est lancée. “Deux casseroles, deux brûleurs au propane et quelques seaux de fermentation forment une pico brasserie simple et accessible, d’une capacité de 30 litres.” Les matières premières sont glanées au gré des fournisseurs locaux. Le malt est concassé chez un ami jusqu’à l’achat d’un moulin.
Le grand jour arrive, l’eau d’empâtage chauffe pour le premier palier à 52°. Et Francine commence à brasser une maische d’une épaisseur de 1kg de malt pour 3 litres d’eau. Les différents paliers s’enchaînent habilement, il faut apprivoiser l’installation, entrevoir l’inertie calorifique de la casserole, prévoir les petites modifications techniques qui rendront le prochain brassin plus facile.
Arrive l’étape de la filtration, là encore, c’est la bidouille qui permet de se construire un matériel efficace pour un coût moindre : deux seaux de fermentation empilés, le fond de celui du haut étant remplacé par une grille fine, celui du bas étant pourvu d’un robinet.
Pendant la phase de re-circulation du moût, l’eau de rinçage est mise à chauffer dans l’autre casserole, évitant de perdre du temps, et surtout, permettant de laisser une épaisseur d’eau chaude sur la maische (pas d’oxygénation).
Le moût est ensuite transféré dans la cuve d’ébullition pour une durée de 90 minutes. Aux premières bulles, Francine ajoute 25 grammes de houblon Hallertau Tradition.
75 minutes pus tard, elle ajoute des épices, deux cuillères à soupe de sirop de Liège (un produit traditionnel belge, composé de jus de poire et de pommes concentrés), du sucre, de l’écorce d’orange et du poivre fumé ! Le démon de l’expérimentation, bien connu des brasseurs amateurs, est déjà à l’œuvre !
Une odeur épicée se répands sur le balcon.
Après une nuit de refroidissement, le levain constitué la veille est ajoutée dans le moût.
Plus que 2 mois avant de goûter !
Bienvenue à Francine dans le petit monde des brasseurs amateurs !